Samuel Colin, n'est pas le plus beau des jeunes hommes, mais il est loin d'être le plus laid. Son physique svelte, ses yeux d'un bleu ciel qui font rêver, ses cheveux bleux, courts et en bataille... Bien qu'il offre une apparence non-chalante de jeune homme complètement paumé, il dirige, un des, si ce n'est L'auberge la plus côtée. Si vous voyez un jeune homme avec un bouc naissant, clope au bec en train de frotter le contoir, habillé d'une veste en cuir deux fois trop large pour lui, d'un pantalon à peine aussi large et de bottes en cuir noires, ne cherchez pas plus loin, ce n'est pas le serveur payé , c'est le patron de l'auberge. " Aux flots d'orge ". La bière y coûle à flot,  et peu chère et de très bonne qualité. Il satisfait tout le monde, sert tout le monde, Maîtres et esclaves et gagne suffisamment bien sa vie pour se payer un ou une esclave. Son "rêve" c'est de voguer sur son propre navire, exporter sa bière et... D'être un pirate. D'où le surnom de "Black Baron" de ce fait et de temps en temps, il va s'habiller en pirate. Bandana sur la tête, tricorne et tout ce qui en suit.

Impulsif, tête en l'air, colérique et gros fumeur. Voilà les trois premiers défauts du jeune homme. Il s'est déjà fait remonté plusieurs fois les brettelles par les gardes du coin pour avoir tabasser quelques clients qui avaient la mauvaise idée de lui rappeler le métier passé de sa mère. Mais ce jeune blondinet n'a pas que des défauts. Il adore les enfants. Il est du genre à être pour le droit des enfants, l'école obligatoire tout ça. Il confie souvent qu'à choisir entre être pirate ou devenir père, le choix est n'a pas lieu d'être. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il n'est pas tellement dragueur, il ne va que rarement faire le premier pas par timidité. Et parce que les conquêtes ne sont pas du tout un objectif pour lui. Il possède un intérêt particulier pour l'escrime et les combats de boxe. Mais attention, pas n'importe quelle boxe. De la boxe stylisée, ou l'utilisation des jambes n'est pas restreinte. Comme tout bon habitant des villes, il ne connaît pas trop le monde sauvage qui l'entoure. Il sait faire la distinction entre les animaux, mais de là à tous vous les nommer... C'est un grand amateur de soirées sur la plage ou la bière coule encore une fois, à flots. Il en organise souvent, ce qui rend les marins très heureux. Il possède cependant un côté sombre. De nombreuses fois, il frôle la légalité, si il existe une chose, une chose qui le met en rogne et le fait partir au quart de tour, c'est  de voir un enfant maltraité, exploité, violenté.. Il voit immédiatement  rouge, n'hésitera pas à menacer le coupable, qu'il soit un vulgaire clochard dans son auberge ou le roi lui-même ! Il n'aime pas non plus les violences conjugales, qu'une femme se fasse battre sous ses yeux ou qu'il l'apprenne, et vous avez un p'tit blond teigneux qui ne perd pas une seconde l'envie devous coller une raclée, même si vous faites trois fois sa taille.

Salutations bande de rats de fond de cale ! Je suis le Black Baron et je vais vous conter mon histoire ! Elle commence dans les bas-fonds de cette ville du centre, Hein ? Le nom de la ville ? Il jette son torchon dans la face du client Que-est-ce qu'on s'en fou du nom de la ville chienne ! L'histoire est plus palpitante que tes questions ! Bon où en étais-je..? Ah oui ! Alors voilà, né dans les bas-fonds d'une ville du centre, je suis le fils d'une mère qui faisait le plus vieux métier du monde. Et père d'un des plus grands pirates qui a vu le jour. "Mad Eye" Samuel Colin. Quoi ?! Comment ça tu ne le connais pas toi au fond ?!
Le blond plissa les yeux pour voir qui était son interlocuteur
Bah ta réaction ne m'étonne pas, tu n'as pas dû voir autre chose que le fumier de tes vaches, alors l'océan... Et et puis silence ou vous êtes privés de bière bande de marins d'eau douce !Il se racla la gorge. Bref, je suis fils de ces grands personnages. Très jeune, mon père m'abandonna au profit de la piraterie. Ma mère n'ayant pas assez pour me nourrir, elle m'abandonna à mes cinq ans dans un orphelinat miteux. Là-bas, j'ai très vite appris les bases du commerce, une fois que lire, écrire et compter m'étaient acquis, j'ai commencé par de petits trocs, une part de gâteau contre une information capitale, comme l'accès aux cuisines lorsque la vieille directrice infâme était absente. Samuel prit une chope d'un client et bu l'intégralité du contenu. Bah que dire de plus ? J'ai commencé par un petit boulot minable de serveur dans un bar dès mes treize ans. Le patron était un minable, il me volait tous mes pourboires, me savatait avec sa cuillère en bois dès que j'avais ne serait-ce que le malheur de le regarder dans les yeux... Et c'était aussi cette même année que j'ai découvert l'amour. J'étais amoureux de sa fille aînée, de dix-sept ans. Mais cette pauvre fille, elle était presque autant battue que moi. Pourquoi ? Bah juste comme ça. Il piochait plus dans ses barils d'alcool qu'un voleur dans les miches de la Marquise. Du coup, il nous arrivait à tout deux de s'en prendre plein la tronche sans raisons. Au fil du temps, j'économisais des sous, en volant dans la bourse du vieux gros lard. Jusqu'à un beau jour où je me suis permis d'acheter un vieil hangar près des plages. Cet hangar, c'est Mon Auberge ! MON BÂTIMENT MOUSSAILLONS ! Il reprit une chope de bière, mais cette fois, la choppe, c'était tout simplement le baril avant de sauter sur le comptoir en chantant " What will we do with a drunken sailor ♪".

Mon affaire prospérait, j'allais demander en mariage la fille du gros porc, mais la nouvelle me fit tomber des nues, elle était morte, elle s'était taillée les veines, ce n'est pas de chance, mon sang ne fit qu'un tour et le gros lourdeau, j'en fit des petits morceaux, illuminant ma barbe de Jouvenceau avec des cordes. J'avais l'air d'un démon. Vous auriez du voir son pantalon ! Peu après cela, je me retrouvais seul, pas une jolie serveuse, pas un seul serveur voleur, juste moi et vous mes compagnons ! Et un jour, je sillonnerais les flots, comme mon père. Mais sans abandonner ma vie derrière. Moi, je vous le dis, les 7 mers ou être père, je vous laisse mon bâtiment. Mon histoire se termine, sur une anecdote fort amusante. Une nuit comme celle-ci alors que mon service était fini. Les gardes m'embarquèrent, m'accusant de piraterie. "Les faits sont là, Samuel " Mad Eye " Colin. Et je leur expliquais que si mon père avait sur surnom, c'était tout simplement à cause de son œil crevé. Mais ils n'en firent rien. Je ne pus sortir avec mille excuses et un beau paquet de pièces de cuivres de la part du juge pour faire taire l'affaire que trois jours plus tard... Et les amis.. Cette nuit-là j'ai compris.. Que même dans la mort, son nom brille sur moi.