Droite face à son spyché la jeune femme se regarde et touche la seule et unique chose qui n'a pas changé au cour des années : sa tâche de naissance.

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Plutôt élancée, Pethrova ne passe pas inaperçue, autant pour le rouge vif de ses cheveux que pour sa taille. Possédant une peau laiteuse, mais robuste, vous n'aurez aucun mal à deviner qu'elle est native du Royaume du Nord. Particulièrement mince à force de porter un corset, elle n'a rien à envier aux autres, ses doigts sont fins et élégants, ses jambes imberbes comme le reste de son corps et son parfum rappelant l'odeur du mimosas. Sa tâche de naissance se trouve au niveau de son aine et ressemble à un soleil éclatant.
   Son visage est de forme ovale, ses lèvres sont petites et pleines et ses pommettes ainsi que son petit nez mutin sont parsemés de tâches de rousseurs. Ses yeux plutôt grands ont des pupilles d'un magnifique gris tirant sur l'argenté qui lui donne un air féerique accentué par le halo rouge de ses cheveux très rarement ramenés vers l'arrière.

En temps normal elle n'appliquera qu'une couche de rouge à lèvres au ton corail qui sera de la même couleur que le fard à paupières de Pad, mais en présence de clients elle se doit d'être attirante même si elle ne fait pas partie des filles de joie. Côté vestimentaire, Pethrova ne porte que des robes ; celles couvrant ses bras en extérieur accordées avec un couvre-chef possédent une traine de dentelle et celles sans manches en privée. Les couleurs de ses robes sont plutôt variantes tout comme les motifs. Il lui arrive, bien sûr, de porter des tenues plus masculines, mais uniquement sans un cadre adéquat.

Bien qu'elle soit grande Pethrova ne se prive pas de porter des talons et portes souvent des robes lourds pour lui donner l'air plus petite.

-Qu'es ce qu'il y a on ne t'as jamais appris à serre un corset ou quoi !?
-Si mademoiselle Dvoryanstvo c'est juste que....
-Que quoi ? Serre correctement et arrête de faire ta pucelle on sait toutes que tu n'es plus vierge depuis hier, du moyen maintenant tout le monde le sait.

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Pethrova est une femme forte, pleine d'assurance et de franc parler, on ne peut la contre dire sous peine que l'un de nos secrets ne soit révélé par elle, oui elle est forte, mais c'est également une très bonne bluffeuse. Elle a très souvent deux pas d'avance sur ses adversaires et n'hésite jamais à le leur faire remarquer, car Pethrova est : La curiosité, L'illusion, L'ambition, L'arrogance, La colère, mais aussi: La peur, La douleur, Les larmes, L'engoisse, La haine.

Oui Pethrova est une femme, mais quelle femme ? Une femme qui se cache dernière une image forte et provoquante, une image délicate et merveilleuse, une image qui la protège du monde dans lequel elle vit.

En un mot Pethrova est un stalactite de pierre comme de glace. Fragile et pourtant si dangereux qu'il pourrait tuer un homme.

- Lullaby and good night
 In the sky stars are bright
'Round your head
 Flowers gay
 Set you slumbers till day  

  Lullaby and good night
 In the sky stars are bright
'Round your head
 Flowers gay
 Set you slumbers till day  

  Close your eyes
 Now and rest
 May these hours
 Be blessed  
 
 Close your eyes
 Now and r..

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Pourquoi maman à arrêter de chanter Kris va encore pleurer ça m'étonne qu'il n'ait pas encore commencé. Je me lève, enfilant mes chaussons et m'avancent vers ma porte pour rejoindre le couloir quand j'entends un vase se briser, je m'arrête devant la porte et regarde dans la serrure, il fait noir, la lumière s'allume et je rencontre un autre oeil à la pupille sombre, je recule et entends un cri, Kris pleure, un autre cri, Kris a arrêté de pleurer, des insultes et le bruit sourd d'un corps qui est jeté au sol.

-Y en a une autre ici !

Je viens de comprendre, je bloque ma porte avec la chaise de mon bureau, enfile mes bottines, mon manteau et un bonnet, j'ouvre ma fenêtre et saute. J'ai tout perdu.

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Où suis-je ? quelle heure est-il ? Quel jour sommes-nous ? Pourquoi je lutte contre elle ?  

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Elle vivait dans le village qui était à cinq jours d'Ivoiry, sa mère avait été enlevé par des vendeurs d'esclaves et son père ainsi que son petit frère avaient été tuer. Seule, elle était, Torturée, par la douleur et la rage surement, Apeuré, par la solitude et la mort certainement.

Elle avançait sans s'arrêter sous peine de fini congelé et morte, une odeur de cuisine vint lui chatouiller le nez, elle avança plus vite pour trouver une auberge mais qui dis auberge dis aussi argent, et cela elle ne l'avais pas -encore-, déterminée Pethrova déchira le col rond de sa robe pour en faire un décolleté sur sa poitrine naissante, avait dévoilé l'une de ses jambes en remontant un côté de sa jupe jusqu'à sa taille, mis ses cheveux en bataille et attendit qu'un voyageur passe par là, un seul arrivé et si elle avait su avant qui il était elle ne l'aurait pas suivi ni même accosté. Tout ce qu'elle savait de lui était son prénom : Rick.

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Elle avait vendu sa pureté contre un bon repas et un endroit où couché, elle se sente sale même après la douche qu'elle avait prise, il était encore couché dans le lit tandis qu'elle se rhabillait en ravalant ses larmes et projeté de partir loin de cette auberge mais Rick avait déjà décidé pour elle.

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Cela faisait maintenant 9 mois qu'elle se trouvait dans cette maison où entrer et sorter sans arrêt des hommes et des femmes fortunés qui pour la plupart avait l'air de savoir qu'ils voulaient tandis que d'autres regarder et hésiter entre partir de ce trou ou rester et devenir un membre de la "famille". Pethrova se faisait la plus discrète possible mais ses porcs y voient une sorte de rôle jouer pas la demoiselle qui hurler que les clients se méprenaient qu'il n'était ni question de comédie ni question de coït mais ils la demandaient sans prendre en compte son refus de les recevoir.

Elle se sentait comme objet, une poupée de chiffon entre leurs griffes, balancer d'hommes en hommes, de femmes en femmes elle perdait toutes traces de vie face à ce monde beaucoup trop barbare pour sa naïveté. Qu'importe le nombre de robe et de bijoux qu'elle possède et que l'on lui offrait, les vagues de compliments sur sa beauté de plus en plus resplendissante Pethrova était vide, elle ne trouver plus d'accroche en ce bas monde plus de buts à poursuivre jusqu'à ce jour, son jour.

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Rick nous avaient toutes convoqués dans le hall pour une annonce qu'il avait qualifiée d'importance, de très importante. Ils étaient là avec son habituelle présence qui vous écrasait dès qu'il pousser son regard sur vous et vous forcez à baisser la tête je n'échappais pas à la règle.

-Aujourd'hui est un grand jour car aujourd'hui cette maison va avoir une sous-Directrice et je vais la choisir parmi vous, je l'ai déjà choisi parmi vous.

Je restais cointe face à cette révélation comme le reste des filles et n'entendis-je que la partir qui m'intéressait

-La sous-directrice ne sera plus une fille de Joie mais une femme parmi tant d'à la seule et unique exception qu'elle restera dans la maison et restera sous mes ordres bien laisser moi vous présenter la sous-Directrice Mademoiselle...

Au plus profond de moi je priais pour que ce soit moi que la place me reviens et que je trouve enfin un but -bien que peu glorieux- à suivre

-Victoire.

Tout tombe à l'eau, je vois Victoire s'avançait avec un sourire fier et assuré comme si elle savait...d'avance... Mon coeur devient lourd, Il lui donne une clé, Ma tête me fait mal, Nous remontons dans nos chambres, Les traits de mon visage se déforment sous un sentiment sombre, douleuret inconnu mais si délicieux que je le laisse me prendre entière, me faire mon image pour faire mon monde.

-Quelle garce...

Ses mots avaient franchi la barrière de mes lèvres et avaient attiré l'attention des autres, tout tourner vite dans ma tête, si vite.

-Elle a bien fait son coup cette petite catin de sous-quartier, elle est allée dans le bureau de Rick hier soir je l'ai vu en sortant du séjour où je lisais. C'est sur qu'après sa il allait lui donner ce poste et puis rester sous SES ordres ne peut vouloir dire qu'une chose...

Je me retourne le regard sombre les traits fermés l'air rageur, les filles de la maison elle aussi commencer à être prises par la rage et la haine que je leur donnais, plus deux mots et je gagne

-Sa catin.

Dans un grognement de rage collective les filles redescendirent et s'ensuivait des hurlements de douleur pousser par une seule et unique personne : Victoire.

Je descends lentement les escaliers alors qu'une scène de barbarie sans nom se dérouler sous mes yeux, Victoire en sang supplier ses bourreaux de s'arrêter et je le leur demandai d'une seule voix net et sans appel, je me rapproche d'elle et la toise de haut, un sentiment de supériorité m'envahis, je me sens complète.

-C'est petit Victoire très petit jouer de tes charmes pour duper toute la maison mais une chose ma petite Victoire quand on veut se jouer de nous il faut savoir que d'un moment à l'autre le retour et pire, arrêtons-nous là les filles elle ne mérite même pas que l'on prête attention à elle.

Je me dirige vers les escaliers et rencontre le regard de Rick, je continue mon chemin quand il m'interpelle.

-Je suppose que tu serais une meilleure sous-Directrice .

-On ne suppose pas avec moi on en'est sur sinon on se tait.

-Tu es sous-Directrice.

Je lui offre un sourire plein d'assurance, regarde Victoire et observeles filles comme pour leur intimer l'ordre de me suivre, j'avais un objectif à présent :

Être supérieur aux autres peu importe les moyens.

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Assise dans un confortable fauteuil près d'un magnifique feu, cigarette dans une main et verre de vin dans l'autre Pethrova fixé les flammes qui dansaient dans la cheminée de son bureau quand une fille de la maison close vint frapper à sa porte.

-Quoi encore ?
-Les clients sont arrivés madame Dvoryanstvo.
-Mademoiselle petite cruche aller va te préparer ce n'est pas une tenue digne d'une fille de joie.
-Oui mademoiselle Dvoryanstvo.

La femme referma la porte tandis que Pethrova finissait son verre cul sec, tirait une dernière taffe sur son bâton de tabac avant de jeter le filtre dans la cheminée et de se redresser de toute sa hauteur pour arranger une dernière fois sa tenue y retirant des plies imaginaires, se parfuma pour masquer l'odeur du tabac et descendit accueil les jeunes gens qui était là pour une chose oublier le monde pendant une nuit et puis :

Tout ce qui se passe dans la Maison Close reste dans la maison Close.